Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement des Deux-Sèvres
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Construire en lien avec l’environnement
Un projet de maison s’inscrit dans un site avec un paysage spécifique et une architecture locale qu’il est intéressant de connaître. De plus, chaque projet aura une influence sur son environnement, au sens cadre de vie et enjeux climatiques.
Entre le Massif Armoricain et le Bassin Aquitain, les Deux-Sèvres offrent une variété de reliefs et de paysages et par là même, de « pays ».
Le département regroupe en ses frontières administratives des oppositions géologiques et donc paysagères : les plaines sédimentaires du Thouarsais et du Sud des Deux-Sèvres, les bocages granitiques et schisteux du Bressuirais et de Gâtine et la dépression soulignée des conches et des rigoles du marais, etc.
L’altitude, le climat océanique et surtout la nature du sol vont définir non seulement les caractéristiques de la végétation, le relief, mais aussi les modes de groupement et la physionomie de l’habitat de chacun des terroirs constituant le département des Deux-Sèvres.
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Dans la réalisation des constructions rurales, les matériaux utilisés sont en très grande partie ceux fournis par l’environnement immédiat. Ainsi les différences les plus marquantes dans l’’habitat rural des différents terroirs des Deux-Sèvres résident dans les matériaux de gros-œuvre : murs de schiste et de granite pour le Bocage et la Gâtine aux moellons irréguliers provenant des chirons et donnant cet aspect sévère aux constructions, calcaire dans le reste du département. De même, au nord, territoire proche de l’Anjou, l’ardoise en couverture était souvent utilisée.
Les volumes des constructions traditionnelles étaient aussi différents car les matériaux n’offrent pas tous la même souplesse et les conditions climatiques différaient.
À partir du XIXe siècle, avec les avancées techniques, l’essor des transports et l’exode rurale, les villes et bourgs se sont fortement développés. L’architecture des maisons s’est alors unifiée par ses formes et volumes : il est resté peu de caractéristiques locales (le type de pierre par exemple).
À partir des années 50, une nouvelle révolution voit le jour : la maison individuelle type pavillon, sur des lotissements de plus en plus grands et éloignés des centres : la voiture facilite les déplacements domicile-travail. Au fur et à mesure, les maisons ont perdu leur(s) étage(s), mais gagné du confort et des garages.
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Aujourd’hui, l’acte de construire est influencé par un phénomène de grande échelle, le changement environnemental.
Il ne s’agit pas de dire de ne plus construire mais d’être conscient, à son échelle, de l’impact de sa construction et de connaître quelques solutions et bonnes pratiques : type de matériaux, isolation, orientation, compacité, végétalisation, etc.
De plus, que votre projet de maison s’insère dans un patrimoine bâti ancien ou dans un nouveau quartier, il fera toujours partie d’un tout : d’un paysage proche ou d’un paysage lointain.
Par la construction, vous allez ainsi modifier le cadre de vie de vos voisins, des promeneurs mais aussi de tous ceux qui distingueront de près ou de loin votre maison dans le paysage. Il s’agit donc de bien observer votre environnement afin que votre projet s’insère avec harmonie dans ce dernier. Cette harmonie est précieuse : il s’agit, selon ses moyens, de pouvoir tous y contribuer.
Le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes a réalisé le premier inventaire des paysages de Poitou-Charentes, sur les départements de la Charente, de la Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de la Vienne). Cette mission, confiée à une équipe pluridisciplinaire autour de paysagistes concepteurs, s’est déroulée sur trois ans (1997-1999).
Vue sur Saint-Varent